24 août 2007
Une douce ambiguïté
Une belle approche sensitive qui nous parle de l’ambivalence de la douceur ! Certes, il est des délicatesses perfides qui, parées d’un enrobage sucré, fondent délicieusement sur la langue avant que le palais ne découvre soudain la fulgurante âpreté du désir… Serait-ce là le masque de la bienséance confrontée à la tyrannie féroce de ces instincts primaires ; toujours aussi vivaces au fond de notre cerveau reptilien ? Ma charnelle affectivité y voit plutôt la forme d’un apprivoisement suave comme le « La » que le musicien recherche sur la gamme d’un corps pour accorder à ce dernier son propre instrument afin d’y placer ses opus en justesse et virtuosité. En ce sens la douceur est quête, prélude et harmonisation vibratoire… Il est des langueurs de désir qui, loin d’être des atermoiements de lassitude nous font funambules sur la raide corde de la volupté. J’aime cette quintessence du plaisir ainsi affûté à l’extrême ; celui-là même qui, d’abord chuchote, trébuche puis s’exacerbe et s’aiguise jusqu’au feulement ; implorant alors l’ultime délivrance…Comment aller plus loin, plus fort, plus haut à la rencontre de l’autre et de soi-même si ce n’est dans cette douceur ensemencée et voluptueusement conduite jusqu’au sacre ? Je conviens volontiers qu’il y a dans cette conception quelques chose de machiavélique mais que serait l’érotisme sans cette connivence entre l’esprit et la chair, sans cette insoutenable légèreté doucereuse jetée entre les rives du fantasme et celles du frisson?
Texte écrit par Elise ,qui fait écho à l'article précédent, car on ne peut sans cesse jeter le gant à la plume sans trouver sur son chemin l'épée ;)
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